De Retour au Passé – 56ème Partie

Lorsque nous allons vers l’affligé et que nous voyons sa vie avec nos yeux, cette scène ne peut pas sortir de notre tête facilement. Et ainsi était notre conversation à Patricia et moi. Nous parlions de cette expérience merveilleuse aux autres épouses. Au-delà de nous faire sortir de notre zone égocentrique, cela nous a fait tellement de bien. Nous avons commencé à activer la foi du don de soi envers le prochain, en plus de rester dans une atmosphère dans laquelle nous n’entendions pas seulement les problèmes, mais nous les voyions.

Et cela m’a fait rester plus pensive. Je ne pensais à rien d’autre, si ce n’est à avoir accès aux autres prostituées. Je voulais, d’une certaine manière, les regarder dans les yeux et leur parler de l’espérance que Jésus nous apporte et pas seulement parler, mais passer la vie.

En réalité, je ne savais pas et jusqu’à aujourd’hui je ne sais pas. Mais d’une certaine manière, ma foi, ma soif de gagner des âmes, m’enseigne. Et cela me fait tant de bien. Alors je me suis proposée, avec Patricia, à aller dans d’autres maisons closes et de donner cette lettre à d’autres, qui n’avaient pas encore eu l’opportunité de lire cela.

Et cela s’est passé ainsi, tous les vendredis nous nous déplacions pour aller à leur rencontre. En arrivant dans un endroit différent de celui que j’avais visité, dans une autre ville, j’ai reçu un appel de mon père. «Bonjour ma fille! Tout va bien? Comment vas-tu? Où es-tu?» Je lui ai parlé avec tout mon enthousiasme, que j’étais sortie pour évangéliser et que j’allais à une maison close apporter des lettres, avec une épouse. Lorsqu’il a su que j’étais prête à entrer dans une autre maison close, il m’a averti de ne pas y aller et que cela était très dangereux.

Mes plans étaient, à ce moment-là, apparemment congelés. Il ne m’était plus permis d’y aller. Je suis restée très triste, mais j’ai obéi à l’ordre qui m’a été donné et j’ai parlé avec Patricia.

Inquiète de ce que j’avais vu et de ce que j’avais appris de la vie des prostituées, je ne me suis pas tu. Je suis entrée en contact avec mon père par e-mail, lui demandant d’y aller, car j’avais besoin d’arriver à elles. Cela était nécessaire pour ma foi et alors j’ai eu l’autorisation de continuer à réaliser ce travail.

Nous sommes allées dans un local différent, une autre semaine et ce dernier était le pire que j’avais déjà vu dans ma vie.

Nous sommes entrées dans une ambiance où elles dansaient et il n’y avait que des femmes. C’était l’après-midi. Et mon cœur battait si fort, qu’on aurait dit qu’il allait sortir par ma bouche. En réalité, dans tous les endroits où j’allais vers elles, je craignais. Ce n’était pas une ambiance dans laquelle j’aimais être, mais c’était l’objectif qui me motivait et celui-ci me faisait surpasser toute la peur.

Dans le premier local où nous sommes allées, il y a eu des réponses!
Après avoir remis les lettres, nous avons appris, du garçon de l’église, qu’au moment de dormir, il y eut des pleurs intenses, de la part des prostituées qui avaient reçu la lettre et 10 d’entre elles décidèrent de repartir au Brésil. Elles décidèrent de quitter la vie qu’elles vivaient. Nous n’avons plus jamais eu de leurs nouvelles.

Mais la foi ne dépend pas des résultats visibles sur le moment, il suffit de croire et de se remettre. Elle nous fortifie et laisse également des semences. C’est merveilleux d’obéir à la foi que Dieu nous a donnée. C’est merveilleux de servir. C’est merveilleux de donner ce que nous avons reçu.