De Retour au Passé – 43ème Partie

Viviane Freitas

  • 1
  • Juil
  • 2016

De Retour au Passé – 43ème Partie

  • 1
  • Juil
  • 2016

Comment contrôler un sentiment de mère vécu pendant 3 ans, et «l’arrêter» soudainement?

Imaginez-vous, savoir que vos enfants n’auront pas comment revenir! Quelle douleur! Et les souvenirs qui sont restés dans votre tête! Et le manque, comment le gérer? Et le pire, pour moi, c’était que je ne comprenais pas le fait d’être une personne de Dieu et passer par tout cela, étant donné que les personnes qui ne s’importaient même pas avec Dieu, vivent avec leurs enfants et parfois même les maltraitent!

Comment allaient rester ces enfants? Un jour, ils étaient avec nous, le jour d’après ils étaient loin. Comment était la tête de ces enfants? En plus de se sentir abandonnés par leurs parents biologiques, ils étaient apparemment rejetés une deuxième fois!

Tant de pensées venaient m’encercler.

Et les personnes qui nous connaissaient? Elles questionnaient, au début, où étaient les enfants…

Comme il était difficile de faire face à cette question. Au-delà du fait que j’essayais de contrôler mes sentiments, je devais aussi mener les personnes à comprendre la situation que nous étions en train de vivre.

Ainsi comme nous n’arrivions pas à comprendre le motif pour lequel nous traversions cela, il y avait aussi des personnes qui se demandaient ce que nous avions fait avec les enfants. Certaines ont même pensé que nous ne les voulions plus. Il y a eu des rumeurs sur le fait que nous avions rejeté les enfants à cause des difficultés.

Et que dire aux gens? Rien, car juste le fait que le sujet soit abordé, était une véritable agonie.

Notre routine demeurait la même. Julio continuait avec son travail dans l’Œuvre de Dieu, passant la foi, la vie aux nécessiteux. Et moi, je suis retournée à une routine d’épouse sans enfant. Vivre avec la douleur, en allant à l’église, cotoyant d’autres épouses, sans ni même pouvoir compter sur elles.

Des douleurs et plus de douleurs. La douleur paraissait incontrôlable. Mais elle était apparemment contrôlée, car je ne pleurais pas.

Elle restait «ancrée» dans ma poitrine. À cette époque, il semblait que j’oubliais de respirer et soudainement je soupirais bien profondément, essayant de récupérer ce manque.

J’ai vécu des situations très étranges en relation à tout ce qui se passait dans mon intérieur.

Une fois, j’ai réussi à détecter quelque chose d’horrible au fond de moi: en allant au supermarché, faire mes courses, un enfant pleurait pour quelque chose, j’ai réussi à l’entendre de l’autre couloir et, instantanément, je me suis dite à moi-même:

«Tu vois… je n’ai plus d’enfant! Maintenant il faut le supporter!»

Lorsque j’ai dit cela, à l’intérieur de moi, j’ai compris que ce n’était pas une réaction naturelle de Viviane. Je n’avais jamais été dérangé par aucun enfant avant. Bien sûr que les pleurs d’un enfant ne sont pas agréables. Cependant tout ce qui était lié à n’importe quel enfant et sa mère, c’était comme si je ne l’acceptais pas bien. En effet à l’intérieur de moi, il y avait apparemment une révolte… Je n’arrivais pas à comprendre, dans mon fort intérieur, inconsciemment, que quelqu’un ait des enfants et vive tout, normalement. C’était comme une sorte de jalousie.

Je n’ai jamais été ainsi, jalouse de ce que je n’avais pas. Mais devant tant de douleurs et de conflits, j’ai commencé à avoir une réaction inconnue et honteuse.

Au même moment, je me suis dite «Que suis-je en train de dire au plus profond de moi-même? Mon Dieu, je ne peux même pas entendre les pleurs d’un enfant, sinon je m’énerve contre la mère? Pourquoi cela?»

C’était une confusion de sentiments, mélangés avec la révolte.

Cependant, j’avais conscience que tout ce que je sentais n’allais pas dicter ma vie. Au contraire, cela allait m’enseigner à remettre. Ceci étant, j’allais lutter contre les défenses de ma chair, qui après tout, était révoltée contre la vie.
C’est au moment des épreuves que nous savons qui nous sommes réellement et quel type de foi nous professons.

Dieu a permis que tout cela arrive et en réalité, sur le moment tout a été très douloureux, mais en même temps, cela m’a fait vivre une expérience que je n’aurai jamais eue, si j’avais seulement la conscience de la Parole de Dieu.

Dieu est si patient et si miséricordieux. Il n’y a que Lui pour nous comprendre et nous enseigner.

Il ne m’a pas condamné, Il ne m’a pas réprimandé à ce moment-là. Au contraire, Il est resté en silence. Et Il m’a laissé penser de moi-même, pour en tirer, mes propres conclusions devant la foi et la situation que je vivais.

Les émotions sont les premiers symptômes, nous sentons tous, mais la foi arrive à tout discerner; elle pèse, évalue et mesure et, seul le temps ou le silence peuvent donner cela.

Devant beaucoup de choses, nous n’arrivons pas à comprendre ce qui se passe avec nous sur le moment, mais plus tard, nous aurons certainement une réponse.

Et, en suivant mon Journal, vous comprendrez la raison de ces douleurs. Vous comprendrez même les réactions des personnes, qui ne vous ont pas comprise comme vous l’attendiez.


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3 comentários

  1. J’apprends et je comprends tellement avec votre journal. C’est vrai que Dieu est très Patient et très Bon envers nous. Sinon avec toutes ces erreurs commises dans le passé et tous ces mauvais sentiments nourris, aujourd’hui nous serions certainement au fond du tunnel.

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  2. il ya plusieurs choses qui arrivent mais dans tous ces moments nous apprenons. ce qui vous avez dit c est vrai « Les émotions sont les premiers symptômes, nous sentons tous, mais la foi arrive à tout discerner; elle pèse, évalue et mesure et, seul le temps ou le silence peuvent donner cela ».

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  3. Bonjour Madame, vos témoignages m’enseignent et me rassurent chaque fois que je les lise. Moi aussi, à travers les épreuves de chaque jour, je me découvre et cela me permets de faire un travail sur moi. Et c’est très bénéfique pour ma maturité spirituelle. Ce n’est pas facile, mais quand je vois le bon résultat, je suis contente et satisfaite de ce que Dieu a fait dans ma vie.

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